J’ai photographié ces deux cinémas en avril 2006. A cette époque, je n’avais pas du tout prévu de consacrer un blog (je savais à peine que ça existait) aux salles de cinéma à travers le monde. Mais c’est peut être en les voyant que l’idée à fait son chemin; j’ai adoré leur allure et la façon dont ils s’intégraient dans la ville.

Un peu d’histoire (qui n’est pas pompée intégralement sur Wikipédia…)

Le  cinéma égyptien a longtemps dominé les écrans du monde arabe par la qualité et la quantité de sa production. Les  communautés françaises du Caire ou d’Alexandrie  se délectaient de la projection des films des frères Lumières ou de Georges Méliès dans les cafés sombres de ces deux métropoles.

A partir de 1930, un authentique cinéma égyptien va se développer, principalement des comédies musicales.

Puis en 1939, on voit apparaitre un genre beaucoup plus réaliste dont Youssef Chahine, décédé en 2008,  sera un des chefs de file à partir des années cinquante.

Depuis les années 70, le nombre des films produits a baissé d’une façon considérable, passant d’une centaine à, à peine, une dizaine par an.

Mais le cinéma égyptien est toujours vivant à l’image du formidable film “L’immeuble Yacoubian” sorti en 2006  et réalisé par un jeune cinéaste d’à peine 30 ans, Marwan Hamed. Un film qui a couté extrèmement cher mais a remporté un succès énorme , sans doute parcequ’il brise les tabous les plus inavouables en Egypte: homosexualité, proxénétisme, fanatisme et corruption.