Archive pour catégorie Afrique

LIBREVILLE (GABON)

Les photos qui suivent m’ont été envoyées par mon ami Joël qui connaît très bien l’Afrique.

Pour ceux qui la connaissent moins bien, Libreville et la capitale du Gabon et compte environ 500 000 habitants. Le Gabon, ancienne colonie française située sur la cote ouest du continent,  est indépendant depuis 1960 et a été dirigé par Ali Bongo de 1967 jusqu’à sa mort en 2009. C’est son fils qui lui a succédé

Ceci étant dit, la mythique salle du « Komo » (720 places avec balcon) et les 2 salles du « Majestic » (370 & 180 places), toutes deux équipées en « Ciné Mécanica 35mm Dolby System », sont aujourd’hui désertées par le public Gabonais.
La vente de blockbusters piratés généralisée, la diffusion de films hors droits à la télévision, la difficulté à circuler sur Libreville notamment pour les « banlieusards », la crise économique, le coût des équipements numériques  sont autant de raisons qui ont causé la mort du cinéma au Gabon.
Aujourd’hui ces salles ne survivent que grâce à leur location aux Eglises Eveillées et/ou Evangélistes.

Voilà donc le Majestic qui a fermé ses portes en 2009.

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En fouillant sur Internet, j’ai trouvé aussi cette (petite) photo du cinéma Komo.

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Merci Joël!

OUARZAZATE (MAROC)

S’il y a bien une ville au Maroc où le mot cinéma à un sens, c’est Ouarzazate. On ne compte plus le nombre de tournages qui s’y sont déroulés.  Les premier studios ont vu le jour en 1937 et les paysages ont inspiré quantité de film: aussi bien ceux de Ridley Scott (Body of lies, Kingdom of Heaven, Gladiator et même le prochain Alien qu’il doit tourner en ce moment!) que Babel, la Dernière tentation du Christ ou Asterix, version Chabat.

Par contre après le tournage, si vous avez envie d’aller voir le travail des autres, ce n’est plus possible.

Il y avait deux salles à Ouarzazate et elles ont fermé toutes les deux.

L’Atlas…IMG_2637

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Et le Cine-Sahara…

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En me penchant à travers les grilles, j’ai trouvé le vestige d’un film pourtant pas si vieux (2001), The Score, avec Robert de Niro, Edward Norton et … Marlon Brando, qui tourna « Quemada » de Gilles Pontecorvo, ici à Ouarzazate. C’était en 1969.

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LA REUNION ET MAYOTTE (FRANCE)

La Réunion, je ne l’apprends à personne, est une île française de l’Océan indien, à environ 700 km à l’Est de Madagascar.

Environ 800 000 personnes y vivent… Et ont la possibilité d’aller au cinéma.

Comme partout, on y trouve d’anciennes salles comme le Ritz, à Saint-Denis, chef lieu de cette belle île.

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Et comme partout, on trouve des multiplexes:

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J’aime bien celui-ci:

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L’Arbre, la Pizzeria LA STRADA, Vidéo Butor… Tout un programme…IMG_2375

Celui ci n’a guère d’intérêt…

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Si ce n’est son nom…

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Et pour finir, la seule salle de MAYOTTE, une autre île française de l’Archipel des Comores, également dans l’Océan Indien. Un souvenir d’un ancien voyage…

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ORAN (ALGERIE)

A l’image de Casablanca, évoquée dans mon précédent billet la ville d’Oran comptait 52 salles de cinéma en 1962. On en dénombre 5 aujourd’hui. C’est l’hécatombe.

En cherchant sur Internet on trouve la trace de ces somptueuses salles disparues.

N’ayant pas eu la chance d’y aller je ne publierai pas toutes ces photos mais je ne résiste pas à vous montrer ces images de ce très beau cinéma, l’ex Century, ramenées par mon ami François qui a filmé Oran en compagnie de  Nicole Garcia  pour son dernier film « Un balcon sur la mer ».

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Une programmation étrange. « Hercule et la reine de Lydie », péplum franco-italien de Pietro Francisci sorti en 1959 avec l’épatant Steve Reeves dans le rôle titre (Hercule, pas la reine de Lydie) côtoie « Le gladiateur du futur » sorti en 1983 et Steven Seagal…

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Grâce à Internet, une fois de plus, j’ai trouvé cette photo du cinéma lors de la sortie de ces fameuses aventures d’Hercule. Le cinéma portait son nom de l’époque!

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et cette photo sublime (quoique toute petite) de l’intérieur de la salle.

Si vous passez par Oran, le cinéma se trouve rue Jacques.

CASABLANCA (MAROC)

Casablanca est la plus grande ville du Maroc et  la plus peuplée du Maghreb.

Evidemment, si l’on associe les mots Casablanca et Cinéma, ce qui vient immédiatement à l’esprit, c’est ça:

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Mais on aurait tort de la réduire à ces deux films tournés en studio!

Casablanca est une ville qui abrite énormément de salles de cinéma.

Les premières salles se trouvaient dans la Médina bien avant 1914. Avec l’évolution démographique et socioculturelle de la ville, de véritables palais du cinéma ont vu le jour. Véritables lieux de rencontres de la population casablancaise, les cinémas rivalisent les uns avec les autres et leurs affiches n’ont rien à envier à leurs homologues européennes.

Bon évidemment, beaucoup ont fermé depuis…

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Et, comme partout, un multiplexe a pris le pouvoir…

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Mais heureusement, il reste quelques belles salles et au premier rang d’entre elles, le Rialto:

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Il a été construit en 1930 par l’architecte Pierre Jabin.

Admirez la hardiesse de son ossature, sa coupole en béton armé, sa salle de 1350 places, ses moulures, vitraux et luminaires art déco.

Sans parler de son personnel et de la charmante Rachida!

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Juste en face, on trouve le Ritz. Moins chic…

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Plus loin, sur le boulevard Mohamed V, on trouve 2 salles. L’empire et l’ABC

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L’une a survécu…

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L’autre pas…

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Sinon, j’aime bien le RIF…

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Dont la programmation se passe de commentaires…

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Voilà. Evidemment on m’a parlé de beaucoup d’autres salles que je n’ai pu voir.

Mais il est certain que Casablanca est une ville marquée par le cinéma!

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TANGER (MAROC)

Peu de voyages ces derniers temps, mais par contre des amis voyageurs (merci David…)

Voici donc le cinéma RIF de Tanger.

Le RIF est un cinéma mythique des années cinquante, situé dans le quartier populaire de Tanger, sur la place du Grand Socco, en face de la Médina.

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Une photo apparemment plus ancienne dénichée sur Internet…

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Le RIF abrite depuis  l’été 2006 la cinémathèque de Tanger (la troisième cinémathèque du Maghreb après celle de Tunis et celle d’Alger!)

Il possède de deux salles (dont une de 450 places) entièrement refaites.

Sa réouverture après six années de fermeture a été un projet ambitieux porté par la photographe franco-marocaine  Yto Barrada.

Ambitieux, car le cinéma n’est pas ce qui intéresse le plus les marocains (14 salles à Tanger il y a vingt ans et cinq salles aujourd’hui pour un million d’habitants )

« Pensée comme un lieu a vocation national et international, entre le cinéma de quartier et la mission de service public, la Cinémathèque de Tanger entend proposer une programmation inédite au Maroc, a la fois exigeante et grand public, combinant offre commerciale de qualité et activité cinéphilique. Elle aspire a promouvoir le cinéma national, sensibiliser le public au septième art, et devenir un espace de travail, de documentation et de réflexion autour du cinéma. »

Mais la ténacité d’Yto Barrada a payé et le RIF est devenu un des lieux incontournables de Tanger

www.cinemathequedetanger.com


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LE CAIRE (EGYPTE)

P1000560_2J’ai photographié ces deux cinémas en avril 2006. A cette époque, je n’avais pas du tout prévu de consacrer un blog (je savais à peine que ça existait) aux salles de cinéma à travers le monde. Mais c’est peut être en les voyant que l’idée à fait son chemin; j’ai adoré leur allure et la façon dont ils s’intégraient dans la ville.

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Un peu d’histoire (qui n’est pas pompée intégralement sur Wikipédia…)

Le  cinéma égyptien a longtemps dominé les écrans du monde arabe par la qualité et la quantité de sa production. Les  communautés françaises du Caire ou d’Alexandrie  se délectaient de la projection des films des frères Lumières ou de Georges Méliès dans les cafés sombres de ces deux métropoles.

A partir de 1930, un authentique cinéma égyptien va se développer, principalement des comédies musicales.

Puis en 1939, on voit apparaitre un genre beaucoup plus réaliste dont Youssef Chahine, décédé en 2008,  sera un des chefs de file à partir des années cinquante.

Depuis les années 70, le nombre des films produits a baissé d’une façon considérable, passant d’une centaine à, à peine, une dizaine par an.

Mais le cinéma égyptien est toujours vivant à l’image du formidable film “L’immeuble Yacoubian” sorti en 2006  et réalisé par un jeune cinéaste d’à peine 30 ans, Marwan Hamed. Un film qui a couté extrèmement cher mais a remporté un succès énorme , sans doute parcequ’il brise les tabous les plus inavouables en Egypte: homosexualité, proxénétisme, fanatisme et corruption.

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